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SIMONA FECI

Sévices maritaux et divorce (XIII - XVIII siècle)

Abstract

La violence exercée sur autrui dans le but de dresser, d’éduquer, de corriger ou de punir englobe des pratiques très anciennes (coups, fouet, privations, enfermement) et d’autres plus caractéristiques d’une époque, comme le bonnet d’âne dans l’école de la Troisième République. Certaines, comme la gifle et la fessée, semblent si banales qu’on ne les perçoit pas d’emblée comme des objets d’histoire. Jusqu’à ces dernières décennies, cette violence infligée dans le cadre de la maisonnée, distincte et complémentaire de la violence de l’État, n’était contestée que lorsqu’elle était manifestement excessive. Le « droit de correction » était considéré comme un pilier de l’ordre social, exprimant l’autorité des parents sur leur enfant, du mari sur sa femme, du maître sur son élève, son apprenti ou son esclave. À travers 248 exemples tirés de l’histoire, de l’art, du droit, de la littérature ou du cinéma, ce dictionnaire propose une plongée dans l’histoire du droit de correction de l’Antiquité à nos jours. Il analyse des thèmes aussi divers que la parentalité, le couple, l’éducation, le corps, l’érotisme, le monde du travail ou la condition animale, éclairant ainsi les récents débats sur la prévention des violences conjugales ou sur la loi « anti-fessée » de 2019.