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GIANNIANTONIO DOMINA

Types nomenclaturaux et Loci Classici des taxons endemiques de la flore de Tunisie

Abstract

Actuellement, plusieurs projets mondiaux en cours visent à retrouver les matériaux à l'origine de description des plantes vasculaires et à identifier, parmi eux, les types d'onomatophores, les éléments auxquels les noms de taxons sont attachés de manière permanente. La Tunisie est dotée de bonnes connaissances floristiques, bien qu’elle n’héberge qu’un seul herbier reconnu internationalement. Ainsi, presque toutes les collections sur lesquelles sont basées les descriptions des nouveaux taxons sont hébergées dans des pays étrangers. Les types de nomenclature de la plupart des taxons tunisiens sont encore inconnus, même pour les endémiques ce qui rend parfois la recherche scientifique inutile, car il manque une identification taxonomique correcte et une utilisation judicieuse des noms. Une application erronée des noms de plantes dans la vie quotidienne peut avoir des conséquences graves pour l'économie et la santé humaine. Le but de cette contribution est de présenter une liste actualisée des taxons endémiques de Tunisie et des unités géographiques les plus proches (Algérie, Libye et Sicile) pouvant servir de base à la recherche et à la désignation de types nomenclaturaux. Elle comprend 207 taxons spécifiques et infraspécifiques dont 74 sont des endémiques stricts exclusivement en Tunisie, 102 partagés avec l'Algérie, 10 avec la Libye, 3 seulement avec la Sicile et 18 avec deux de ses territoires voisins. Environ la moitié des espèces endémiques strictes sont des taxons décrits au cours des 30 dernières années. Cela témoigne de la richesse de la flore tunisienne qui doit encore être mieux étudiée. Les espèces endémiques partagées avec l'Algérie sont principalement liées aux zones internes de Kroumirie, tandis que les espèces partagées avec la Libye sont principalement liées aux zones sablonneuses situées près de la côte. Les descriptions historiques de nouveaux taxons ne sont pas toujours accompagnées de l'indication d'un spécimen de référence (holotype) et d'une localité typique (Locus classicus). Parfois, plusieurs sites sont rapportés dans le protologue. Le Code International de Nomenclature (art. 40.1) prévoit que, à compter du 1er janvier 1958, le nom d'un nouveau taxon de rang inférieur ou égal au genre n'est valablement publié que lorsque son type (holotype) est indiqué. Pour les noms publiés au début, un type (lectotype) peut être sélectionné parmi les matériaux d'origine utilisés pour décrire le nouveau taxon ou un nouveau matériel peut être sélectionné (néotype) si aucun matériau d'origine n'a été trouvé. Sur les 74 noms identifiés pour la Tunisie, 42 ont déjà indiqué un holotype dans leur protologue, pour 5 un lectotype est déjà désigné alors que pour 27 il reste à être désigné