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DANIELA TONONI

"Le livre des fuites" : la violence et le vertige du mouvement

Abstract

Le livre des fuites est un mouvement complexe qui englobe et qui engloutit le lecteur, la narration, la langue. En effet, le titre autoréférentiel et métaleptique anticipe le brouillage des niveaux narratifs qui se superposent et se questionnent dans le roman : l’alternance des récits à la première et à la troisième personne, les chapitres « Autocritiques » qui interrogent la création même, les espaces blancs, la création d’une fiction dystopique, l’alternance des silences et des bruits, le relativisation du concept de mouvement. Ainsi on essayera d’analyser les différentes typologies de violence : la violence scripturale qui par l’emploi des phrases nominales, des listes, des phrases minimes impose une narration fragmentaire ; la violence du monde moderne qui provoque l’aliénation de l’homme et qui se traduit dans le texte par l’anthropomorphisation de la ville, par l’opposition silence/bruit, où le silence est conçu comme « accession à un domaine extérieur au langage », par la création d’une fiction dystopique dominée par la synesthésie ; la violence qui provoque le vertige du lecteur qui assiste à la déstructuration du roman et à l’imposition d’un mouvement incessant, une fuite labyrinthique et cyclique, un voyage vers la conscience.