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CLAUDIA GIURINTANO

Aspects "progressistes" de la constitution sicilienne de 1812 dans le cadre du liberalisme européen

Abstract

La recherche, par l'étude des mémoires, des revues, des documents d'archives et de manuscrits conservés à la Bibliothèque publique de Palerme, à la Bibliothèque centrale de la Région Sicilienne et des archives privées, vise à examiner les aspects novateurs du libéralisme sicilien dans le contexte européen en mettant en évidence le jugement qui a eu lieu en Sicile sur la constitution de Cadix et les raisons qui ont conduit l'aristocratie sicilienne à choisir le modèle britannique bicaméral constitutionnel plutôt que la Constitution plus démocratique espagnole de la même période. Une grande place sera consacrée aux deux phases de l'activité de la constituante sicilienne. La première - du 18 Juin au 19 Juillet 1812 - est celle au cours de laquelle les bases de la constitution sont discutées et approuvées. Dans la seconde - du 20 Juillet au 3 novembre - a été préparé et approuvé le texte de la Constitution rédigé par Paul Balsamo en trois mois. Le Parlement était divisé, selon le modèle britannique, en deux chambres: la chambre des Pairs (Haute) avec la noblesse et le clergé, et la chambre des Communes (élective). Le mythe de la Constitution britannique était en fait une image qui a servi dans la lutte contre Napoléon et l'ambition d'une commonwealth méditerranéenne de l’Angleterre. La nécessité de faire face au despotisme napoléonien et à son expansion a poussé l'action institutionnelle britannique en Sicile. Pour revitaliser le rôle du Parlement, il fallait un corps qui fût capable d'exercer un contrôle strict sur les tendances despotiques des rois Bourbon. En fait, l'analyse comparative entre la constitution sicilienne de 1812 et les constitutions de l'Italie napoléonienne veut faire ressortir la différence des institutions siciliennes du modèle britannique. La répartition exacte des compétences, par exemple, serait d'origine française, mais avec une médiation de la Constitution de Cadix elles seraient les garanties de la liberté individuelle, la responsabilité des ministres et des fonctionnaires responsables devant le Parlement. Comme dans le texte de Cadix, la Constitution sicilienne n'a pas de déclaration de principe des droits naturels, mais les constituants, avec des échos du constitutionnalisme anglais et nord-américain, ont donné les garanties des droits individuels. La recherche mettra l'accent sur les aspects «progressistes» de la constitution sicilienne, en développant - à travers l'étude des débats parlementaires et de la presse de Palerme - les raisons qui ont conduit, par exemple, à inclure l'éducation publique et la vaccination contre la variole parmi les devoirs des pères envers leurs enfants, qualités requises pour les électeurs actifs et passifs et pour faire partie des mêmes conseils municipaux. Et par conséquent le devoir pour tous les citoyens de connaître la constitution. Le choix du modèle anglais, communément attribué à William Bentinck, a également été voulu par Ferdinand IV et son fils Francis, intéressés par le modèle britannique qui semblait mieux garantir les droits de la Couronne. Considérons, par exemple, le principe du King in Parliament, c'est-à-dire la participation du souverain à la fonction législative, comme un principe qui n'a jamais été mis en œuvre par le modèle sicilien, lequel aura un exécutif faible et otage de l'initiative parlementaire, une incapacité à présenter un projet de budget, ou à proposer des règles de médiation par exemple sur la primogéniture. En outre, contrairement au constitutionnalisme britannique, la chambre des Paires n'a pas la possibilité d’intervenir sur la loi avec des amendements ou des propositions alternatives à la chambre des Communes. La recherche, à travers les sources littéraires et bibliographiques indiquées ci-dessus, veut étudier également la vraie matric