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FRANCESCO CARAPEZZA

"Leggere le pitture come fossero un libro". L’interprétation du plafond peint de Manfredi Chiaramonte entre philologie et histoire

Abstract

Le plafond en bois peint (1377-1380) de la grande salle du Palais Chiaramonte ou Steri à Palerme, « somme figurative de toute la littérature romanesque du Moyen Âge » (G. Folena), est un monument unique en son genre où se rencontrent des traditions artistiques et littéraires européennes, méditerranéennes et locales. Depuis sa découverte en 1899, il a été étudié par des archéologues et des historiens de l’art, mais aussi par des philologues comme Ezio Levi et Maria Bendinelli Predelli, qui se sont questionnés sur les sources littéraires et iconographiques de ses nombreuses scènes narratives : histoires de Tristan et Ιseult, d’Hélène de Narbonne, du Cycle troyen, d’Alexandre le Grand, d’Enée et Didon, ainsi que plusieurs épisodes bibliques, scènes allégoriques, et quelques scènes encore non identifiées ou qui ne sont plus visibles. Récemment, une infestation de termites a endommagé les poutres du plafond, qui est maintenant en cours de restauration. Dans cette contribution, nous nous proposons de discuter les thèses avancées à ce jour sur le « programme » iconographique et le sens général de l’oeuvre, en mettant l’accent sur certaines scènes ou images à l’interprétation problématique, et en questionnant la légitimité d’une lecture suivie et globalisante des peintures, telle que les historiens de l’art l’ont prônée. On propose, pour finir, une nouvelle piste interprétative qui concerne les histoires « centrales » du secteur initial (poutres III-XI).