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GIOVANNI MARRONE

Enonciation animale : Franz Kafka, Primo Levi, le singe et la poule

Abstract

Cet articleessayera de discuter la question de l’énonciation animale à partir d’une perspective de recherche un peu plus étendue : celle qu’on a appelée d’une zoosemiotique 2.0 : c’est à dire une perspective sémiotique que, en outrepassant les recherches traditionnelles sur le langage et/ou la communication animale (inscrites dans une épistémologie naturaliste et scientiste), peut étudier l’animal ‘en situation’, acteur non-humain qui a des relations sociales (narrative, discursives) avec d’autres acteurs humaines et non humains. Plutôt que présupposer une différence de principe entre homme et animales, il faudrait donc rétablir les dispositifs sémiotiques à partir desquels ils se construisent réciproquement. Il n’y a pas donc, d’un coté, une énonciation humaine (culture) et, de l’autre, une énonciation animale (nature) distinctes par principe, mais des discours sociales qui construisent différences et analogies – figuratives, thématiques, actantielles, valorielles – entre les sujets en jeu. En mettant en discussion, parfois, les articulations des savoirs, les structures culturelles, les valences silencieuses à partir desquelles on partage des paradigmes anthropologiques. L’animale qui prend la parole peut viser donc à transformer – ou à valider – les valeurs sociales, comme dans les deux textes analysés : « Une relation à l’Académie » de F. Kakfa, « Censure en Bithynie » de P. Levi.